Au début du XIXe siècle, Lyon la pieuse se transforme en Lyon l’industrieuse avec le développement du commerce de la soie.
La deuxième ville de France devient une métropole prospère et le nombre d’habitants explose. Dès 1853, de grands travaux sont initiés sur le modèle haussmannien.
Ce dynamisme économique se poursuit au XXe siècle avec quatre grandes filières (automobile, chimie-textile, pharmacie et image). Il se traduit par des réalisations architecturales novatrices dans lequel le béton prend une place primordiale.
L’architecte lyonnais Tony Garnier, Grand-Prix de Rome, va marquer sa ville de son empreinte avec de nombreuses réalisations comme les abattoirs de la Mouche (dont il ne subsiste que la Halle Tony Garnier) ou encore le Stade de Gerland. Achevé en 1920 et réalisé en béton de mâchefer (résidu de combustion de la houille), il est l’un des plus anciens de France.
À la même période, un autre bâtiment emblématique du nouveau matériau est réalisé dans le neuvième arrondissement : l’immeuble Cateland, du nom de son architecte. C’est le premier à vocation d’habitation à être totalement construit en béton armé dans la métropole rhodanienne.
La folie des tours
Après la deuxième guerre mondiale, la reconstruction est à l’œuvre et des bâtiments remarquables sortent de terre dans le cadre d’aménagements urbains d’ampleur.
C’est notamment le cas des barres Zumbrunnen, qui préfigurent le quartier de la Part Dieu. Achevées 1965, elles sont caractéristiques de l’architecture internationale et mettent en pratique les principes de Le Corbusier avec notamment un béton employé brut de décoffrage.
Une fois le quartier de la Part Dieu officiellement lancé, un gratte-ciel va venir le symboliser : la célèbre Tour Crayon (1977), dont la peau est constituée d’une juxtaposition d’éléments de béton préfabriqués organisés autour de profondes embrassures.
Plus de trente ans plus tard suivra la Tour Oxygène de l’agence Arte-Charpentier, conçue autour d’un noyau central en béton avec façade en triple feuille de verre.
Inauguré en 2015 et doté d’une structure béton soutenu par 111 pieux, la Tour Incity de Valode et Pistre devient la plus haute de la ville (200 mètres). Elle alors la première tour HQE de centre-ville en France.
Le quartier d’affaires et de logements de la Confluence, à la croisée du Rhône et de la Saône, est une autre terre d’élection du béton.
En 2014, le Musée des Confluences de Coop Himmelb(l)au) associe ce matériau avec le verre et l’acier. Ce dernier est utilisé pour le socle et sous une forme brute avec une finition lisse, au niveau des services et du parking.
Autre bâtiment remarquable sur le plan architectural en 2011 : le Cube orange de Jakob et MacFarlane doté d’une structure de poteaux en béton armé à cinq niveaux sur lequel vient se poser une peau extérieure constituée d’un treillis d’aluminium.
Enfin les amoureux de l’innovation dans le béton attendent avec impatience le nouveau projet d’un maître en ce domaine : Rudy Ricciotti, qui a déjà imaginé en 2016 le Pavillon 52 et ses 16 km de lames brise-soleil en béton fibré ultra haute performance dans le quartier des Confluences. Le flamboyant architecte varois a été désigné pour concevoir la rénovation du Musée des tissus et des arts décoratifs, dont l’avant-projet prévoit un drapé en écharpe, dont l’un des pans en lamé de béton retombe sur la façade.
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