Un rapide plébiscite
Pour fêter ses 500 ans, la ville du Havre a organisé en 2017 un événement artistique urbain sans précédent, baptisé « Un été au Havre ».
Pendant six mois, deux millions de visiteurs ont pu arpenter la ville à la découverte d’œuvres d’art originales, installées dans l’espace public. Le coup de cœur de cette première édition a sans conteste été la sculpture abstraite UP#3, signée par le duo d’artistes Sabina Lang et Daniel Baumann.
Cet immense portique blanc de douze mètres de large et dix mètres de haut, implanté sur la plage du Havre comme semblant émerger des galets, a rapidement été plébiscité par les Havrais et les visiteurs.
Devant cet engouement, la Ville a choisi de conserver l’œuvre. Mais, cette dernière ayant été conçue pour ne durer que le temps des festivités, ses matériaux – des plaques de mélaminé blanc fixées sur une structure métallique tubulaire – ne le permettaient pas.
Le béton, un choix évident
Il a donc été décidé de la remplacer à l’identique par une structure capable de résister durablement à son environnement marin.
« De manière évidente, le choix du béton s’est imposé puisque c’est le matériau de reconstruction du Havre, aussi très présent sur le port », exposait Daniel Baumann au site lehavre.fr, en référence au grand œuvre d’Auguste Perret.
Vinci Construction France et sa filiale GTM Normandie Centre ont alors proposé d’assurer gracieusement cette reconstruction dans le cadre d’un mécénat de compétences, avec pour objectif de livrer l’œuvre lors de l’édition 2018 de « Un été au Havre ».
Une construction délicate
L’entreprise a rapidement installé son chantier autour de l’emplacement originel de UP#3, dont la première version avait été démontée à l’entrée de l’hiver 2017-2018. Après une première phase d’études en collaboration avec les artistes, un poteau témoin a été bâti pour valider les choix de parement, de couleur et de finition.
Afin de conserver l’esthétique épurée de l’original, c’est un béton blanc architectonique qui a été retenu, avec une formulation offrant une excellente résistance aux embruns et à l’air salin.
Pour préserver l’aspect monolithique de la sculpture en donnant la sensation d’un matériau immaculé coulé en une seule fois, un ingénieux système de serrage de banche par l’extérieur sans tige traversante a été mis au point.
Enfin, des chanfreins ont été directement soudés aux banches pour adoucir les arêtes saillantes de la structure.
Pourvus de toutes ces délicates prescriptions, les quelque 113 m3 de béton blanc ont été coulés en quatre phases. La dernière touche fut donnée par l’application d’un vernis de protection mat anti-graffiti.
Livrée début juillet 2018, UP#3 fait désormais partie intégrante du paysage.
À découvrir… en toute saison !