Stade Olympique Lyonnais ©Studio Erick Saillet
Stades : de la quantité vers la qualité
Le début du XXe siècle marque le retour en grâce des Jeux Olympiques. Les enceintes sportives se multiplient avec un seul objectif : accueillir un maximum de spectateurs. Il faut cependant attendre les années 70, et l’attraction qu’exerce la petite lucarne, pour que l’amélioration de leur confort entre en ligne de compte. Depuis, les stades n’ont cessé d’évoluer. Dans les années 90, ils mettent l’accent sur la sécurité. Ils attirent aussi un nouveau public avec des prestations business et VIP. Aujourd’hui, devenus multi-fonctionnels, ils offrent un confort optimal, ainsi qu’une multitude de services adaptés à différents publics.
Lyon : enceinte emblématique
Le stade de l’Olympique Lyonnais s’inscrit dans ce mouvement. Inauguré le 9 janvier 2016, il peut accueillir des rencontres sportives, mais aussi des événements culturels, avec un confort maximal. Ses 59 186 places sont en effet entièrement protégées des intempéries par une immense toiture qui s’étend jusqu’aux premiers rangs des tribunes. « Le porte-à-faux atteint 60 m, précise Quentin Ribagnac, responsable de la conception et de la coordination du projet, chez Vinci Construction. Et, luxe supplémentaire, aucun poteau de soutien ne vient gêner la vue des spectateurs !»
La toiture pèse… 7 000 t
Une prouesse qui tient à la conception du stade et à la qualité exceptionnelle du béton employé. Les 7 000 t de la toiture reposent sur les 12 noyaux structurels qui constituent l’ossature du stade. « Chacun des 40 appuis de la toiture supporte un poids qui peut atteindre jusqu’à 2 500 t en fonction des événements climatiques », explique Quentin Ribagnac.
À l’extérieur du stade, 36 poteaux d’ancrage en acier relient la toiture au sol afin de l’empêcher de tomber sur les gradins. Chacun d’eux vient se ficher dans un pilier en béton armé enfoui dans le sol. Leur résistance est essentielle, rappelle Quentin Ribagnac : « Comme chaque poteau d’ancrage exerce une traction de 1 200 t, le pilier en béton dans lequel il est fixé contient des tirants de précontrainte qui lui permettent de résister à une traction pouvant aller jusqu’à 1 500 t. »
Fait pour durer un siècle
Pour garantir la pérennité de l’enceinte – prévue pour durer un siècle ! –, le béton des 12 blocs qui forment l’ossature du stade a une capacité de résistance à la compression de 40 MPa et un taux de ferraillage de 350 kg à 400 kg au m². Quant à la finition, particulièrement soignée, elle tient à des coffrages très minutieux et à une formulation spécifique, relève Quentin Ribagnac : « Elle a été conçue pour avoir le minimum de bullage. »
La fête sans le bruit !
Le Stade de l’Olympique Lyonnais va donc durer longtemps… et les événements, si festifs soient-ils, ne dérangeront personne. Les clameurs des 60 000 spectateurs seront en effet bien contenues dans l’enceinte, explique Quentin Ribagnac : « L’épaisseur des structures en béton, qui va de 10 cm à 40 cm, est déjà une bonne protection, mais nous avons aussi apporté un grand soin à la réalisation des joints placés entre les gradins en béton préfabriqué. » De quoi largement satisfaire les riverains amateurs de quiétude.