1 - Quelle est la part du béton dans l’empreinte carbone de la France ?
Réponse A : L’empreinte carbone du béton en France était de 13,66 Mt CO2 en 2018. Alors que l’empreinte totale du pays était de 749 Mt CO2, cela représente une part de 1,8%. En incluant les armatures du béton armé, on atteignait 2,1% (15,66 Mt CO2). Pour mémoire, l’empreinte carbone évalue les émissions de GES induites par la consommation de la population sur notre territoire, y compris celles associées aux biens et services importés. Sources Ministère de la transition écologique et solidaire Données 2018 - Association Technique de l'Industrie des Liants Hydrauliques (Atilh) • Infociments 2019 • Ciments : déclaration environnementale, inventaire & analyse du cycle de vie Données AFCAB
2 - En France, l’empreinte carbone du béton est-elle plus forte que celle constatée dans le monde ?
Réponse B : Avec une part de 1,8%, l’empreinte carbone du béton en France est largement inférieure à celle du béton dans le monde : 7,4% ! (le béton totalise en effet 3,2 Mdt CO2 à l’échelle mondiale, pour une empreinte globale de 43,1 Mdt CO2). Deux raisons à cela : - les usines françaises réduisent leurs émissions depuis plusieurs décennies. L’industrie cimentière, notamment, a diminué ses émissions carbones de 39% entre 1990 et 2018 ; - la structure de l’empreinte carbone diffère entre pays mûrs et pays émergents. Dans les premiers, l’empreinte est avant tout générée par les biens et services consommés ; alors que l’empreinte des seconds est fortement impactée par la construction de logements, équipements, infrastructures. Sources Le Monde Ministère de la transition écologique et solidaire
3 - À quoi peut-on comparer l’empreinte carbone du béton consommée par chaque Français, chaque année ?
Réponse C : Chaque Français a une empreinte globale moyenne de 11 t CO2 par an, dont 0,2 t pour la consommation de béton. Ce qui équivaut à l’ouverture de 50 e-mails par jour ! Même si certains d’entre vous s’indignent déjà, clamant qu’ils en reçoivent bien plus que cela – oui, on sait... –, on est bien loin d’un vol A/R à 5 000 km de Paris, qui totalise 1,7 t CO2 (170 g CO2/km), ou encore de la consommation d’une voiture à raison de 20 000 km/an, qui émet 3 t CO2 (150 g CO2/km). Sources Association Technique de l'Industrie des Liants Hydrauliques (Atilh) Ademe
4 - Parmi les biens que vous consommez au quotidien, savez-vous quelle est l’empreinte carbone d’un jean ?
Réponse B : L’empreinte carbone d’un jean est de 32 300 g CO2/kg. Un poids assez important, comme celui d’autres produits de consommation courante, tels le bœuf (28 600), les ordinateurs (156 000). Sources L’usine nouvelle Ademe
5 - Et qu’en est-il de l’empreinte carbone du béton ?
Réponse A : L’empreinte carbone d’1 m3 de béton classique, sans armature, est de 197 kg CO2, soit 85 g CO2 par kg. Mais comment parvient-on à ce résultat ? Voici le calcul des émissions : Source Association Technique de l'Industrie des Liants Hydrauliques (Atilh)
6 - En France, quelle est la distance moyenne entre une unité de production de béton et un chantier de construction ?
Réponse B : Le béton est un produit local. On trouvera toujours une unité de production à moins de 30 km d’un chantier. Plus de 4 300 sites et établissement couvrent en effet l’ensemble du pays. De quoi limiter l’empreinte carbone liée au transport : 1 kg de béton transporté localement émet 3 g CO2, soit 3,5 % de son empreinte totale.
7 - Quelle est la durée de vie du béton ?
Réponse C : Un bâtiment en béton peut durer plus de 100 ans, grâce aux qualités intrinsèques du matériau : résistance aux contraintes physiques, à l’eau, au feu... Aujourd’hui, pour évaluer les impacts environnementaux des flux de matière, d’eau, d’énergie entrants et sortants, à chaque étape de la vie d’un bâtiment, on réalise une analyse du cycle de vie (ACV). Les calculs liés à cette analyse sont faits sur la base de 50 ans. Mais si l’on prenait une base de 100 ans, l’empreinte carbone des bâtiments en béton serait deux fois moindre.
8 - L’inertie thermique du béton contribue-t-elle à réduire l’empreinte carbone des bâtiments ?
Réponse A : En été, le béton accumule la fraîcheur de la nuit et fait baisser la température pendant la journée. En hiver, il absorbe la chaleur de la journée et la restitue la nuit, par conduction. Cela permet d’économiser climatisation et chauffage, et ainsi de réduire les émissions de GES.
9 - L’emploi du béton en ville peut-il contribuer à limiter l’impact du réchauffement climatique ?
Réponse A : Dans les villes, l’effet albédo attribué au béton peut contribuer à limiter l’impact du réchauffement climatique. L’albédo désigne le pouvoir de réflexion d’une surface, et se mesure sur une échelle allant de 0 (noir parfait, absorbant l’intégralité du rayonnement solaire reçu) à 1 (blanc parfait, réfléchissant l’intégralité du rayonnement solaire reçu). Dotés d’un pouvoir réflecteur allant de 0,4 à 0,8, les bétons clairs peuvent ainsi limiter les îlots de chaleur urbaine, et le recours à la climatisation, lorsqu’ils sont appliqués aux toits-terrasses, chaussées, trottoirs... Source Onera, étude de caractérisation des bétons clairs pour Unibéton
10 - Durant la vie d’un ouvrage et après sa démolition, le béton peut-il piéger le CO2 ?
Réponse B : Durant toute la vie d’un ouvrage, le CO2 atmosphérique pénètre le béton à partir de sa surface. Il y est absorbé par sa matrice cimentaire, qui se transforme alors en calcaire. Ce phénomène est appelé « carbonatation ». Dans son dernier rapport, le GIEC précise que cela contribuerait à absorber 50% du CO2 émis au cours de la production du ciment. Quand l’ouvrage arrive en fin de vie et qu’on le démolit, le concassage du béton multiplie la surface offerte au CO2. En décharge, on piège donc encore 10 à 20 kg de CO2/m3. Recyclés, ces granulats de béton servent ensuite à reconstruire nos villes. Source IPCC - Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) - Chapitre 5 IPCC - Climate Change 2021 - The Physical Science Basis
11 - Les granulats carbo-négatifs, c’est de la science-fiction ?
Réponse D Le projet national de R&D FastCarb a démontré que les granulats de béton concassés captent et stockent le CO2 de façon permanente, après un traitement assez simple (carbonatation accélérée). Cela permettrait de capter et stocker de 30 à 40 kg CO2 par tonne de béton de démolition. Les chantiers de déconstruction constituent ainsi un formidable réservoir de granulats à enrichir en CO2.
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