Un monolithe en béton gris pour célébrer l’art pariétal
« Le musée est un des lieux qui donnent la plus haute idée de l’homme. »
En visitant les deux bâtiments à résonance historique récompensés par le Trophée Béton Professionnels, on ne peut s’empêcher de penser à cette citation d’André Malraux.
Situé au pied de la colline de Lascaux, en Dordogne (24), le Centre international d’art pariétal de Montignac est un imposant monolithe en béton gris clair de 150 m de long sur 60 m de large, et de 8 m de hauteur. Conçu par les cabinets d’architecture Snøhetta, Duncan Lewis et SRA, il est semi-enterré, ce qui le rend indissociable de la vallée.
Un sentiment d’unité accentué par sa toiture végétalisée, mais aussi par le choix du béton, qui restitue parfaitement la minéralité de la roche environnante.
Ce béton architectonique autoplaçant se retrouve jusque dans les sols, intérieurs comme extérieurs, les parois, la toiture et le bandeau de façade. La reproduction de la grotte de Lascaux, élément central du lieu, fait également appel au béton, puisqu’elle repose sur une ossature métallique sur laquelle trois couches de béton ont été projetées ; la dernière ayant été sculptée pour donner l’illusion de la roche.
Un anneau de BFUP en mémoire de la Grande Guerre
Plus au nord, dans le Pas-de-Calais (62), le Mémorial international Notre-Dame-de-Lorette fait face à la basilique et à la tour lanterne de la nécropole, qui abrite 19 000 tombes individuelles et huit ossuaires. Inauguré en 2014, à l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, il rend hommage aux soldats tombés au cours des batailles d’Artois.
Conçu en forme d’anneau, symbole d’unité et d’éternité, ce monument poignant a été imaginé par l’architectePhilippe Prost. Pour en assurer la durabilité et la résistance, le choix s’est porté sur un béton fibré ultra-hautes performances (BFUP), teinté en noir. À l’intérieur de l’enceinte, les noms de 579 606 combattants sont gravés sans distinction de nationalité, de grade ou de religion.