Une vraie difficulté d’accès au savoir
Au fur et à mesure qu’il avançait dans ses études d’ingénieur en génie civil, Cyril Claudet, jeune étudiant sourd-signant, se heurtait à des difficultés croissantes pour comprendre et se faire comprendre. Pour y remédier, un programme pilote a été lancé afin d’inventer un nouveau lexique de signes. Fédérant l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de Toulouse, la société Interpretis et Cyril Claudet, il a obtenu le soutien de deux entreprises mécènes de la Fondation INSA de Toulouse, CGI et SII, dans le cadre de la Chaire “Handicap et Diversité”.
Une cinquantaine de termes en langue des signes française
Sous la houlette de Nathalie Domède, enseignante-chercheuse référente du projet, des termes très techniques et spécifiques au monde du génie civil et du béton ont ainsi été pensés et inventés, tels que “contrainte”, “adhérence” ou même “ferraillage”…
« Avant j’avais des questions qui restaient sans réponse car nous avions du mal à nous comprendre, les termes étaient très complexes », se souvient Cyril Claudet. Aujourd’hui une cinquantaine d’occurrences ont été traduites en LSF et sont accessibles à tous via des vidéos en ligne. De quoi susciter de nouvelles vocations.