Engouement croissant pour les stations d’hiver
Se plaçant dans le peloton de tête des destinations de ski mondiales, la France enregistre chaque année près de 52 millions de journées-skieurs. Un engouement pour la neige que le Club Med a parfaitement su capter, au point d’en faire un axe stratégique de développement. Dans les domaines alpins, le groupe au Trident va ajouter chaque année un village aux 15 qu’il gère déjà.
Le premier de cette nouvelle série ouvre ses portes en décembre, à Samoëns. D’une capacité de 930 lits (420 chambres), il sera classé 4 “tridents” et proposera, été comme hiver, piscine, spa, fitness, restaurants, animations… et accès direct aux pistes. Baptisé “Grand Massif Samoëns Morillon”, ce village représente un investissement de 100 millions d’euros et devrait générer 400 emplois directs et un nombre équivalent d’emplois indirects.
Studio Arch et FBG Architecture ont proposé d’intégrer la nature au maximum dans le projet. Faire glisser le bâti sous les terres arables par la création de grande toiture végétalisée, telle une colline sur laquelle il est possible de faire de la luge.
55 000 m² de planchers
D’emblée, ce chantier hors-normes – il fait surgir de terre 55 000 m² de planchers – a pris des allures de contre-la-montre. Les entreprises chargées de le mener à bien n’ont en effet disposé que de six mois pour l’achever. D’où des mesures drastiques pour accélérer la construction, explique François-Emmanuel Grizolle, conducteur de travaux de la Société de Travaux Gros Œuvre (STGO), associée pour ce chantier à deux autres entreprises au sein d’un groupement : « L’équation était simple : il fallait aller deux fois plus vite qu’en plaine. Dès le mois de novembre, le béton devient difficile à couler. Nous avons donc créé des équipes décalées pour que le chantier tourne de 6h du matin à 20h et aussi le samedi. »
Béton, zone sismique et grandes portées
Le béton a été l’autre facteur de succès du chantier. « C’était le seul matériau assez résistant pour ce type de construction située dans une zone sismique de niveau 4 », précise François-Emmanuel Grizolle. Le projet comprend par ailleurs six niveaux enterrés qui abritent des parkings et des zones de stockage.
Autre avantage du béton : grâce à des poutres précontraintes préfabriquées, il a autorisé des portées de 14 m sans poteaux, de quoi dégager largement les salles d’animation, les restaurants et le hall d’accueil.
45 chalets en 2018
Autant d’atouts qui ont permis de tenir des délais particulièrement serrés. Alors qu’il n’a été lancé que le 10 mai 2016, le chantier accueillait les corps d’état techniques deux mois plus tard, dès le 15 juillet.
Avant même la mise en service, le 15 octobre 2017, le succès est déjà au rendez-vous : toutes les chambres ont déjà été réservées ! Un engouement qui conforte la stratégie du Club Med, puisque ce dernier envisage d’ajouter 45 appartements-chalets dès 2018, pour porter la capacité totale d’accueil du site à 1 100 lits.