Un plateau d’excellence technique
Lumineux et ouvert sur la nature. Tel se veut le futur Centre de Cancérologie de la Sarthe du Mans, qui doit accueillir ses premiers patients à l’automne 2022.
Ce projet, lancé en 2016 par la clinique Victor Hugo, le centre Jean Bernard et l’Hôpital du Mans, émane de la volonté de développer un centre d’excellence pour la prise en charge des cancers.
Deux bâtiments principaux composeront ce qui a pour ambition de devenir le cinquième pôle de lutte contre le cancer en France.
Sur 11 000 m², les plateaux techniques comprendront des bureaux de consultation, un laboratoire d’analyses, un service de médecine nucléaire, un plateau d’imagerie, 7 bunkers de radiothérapie et une Maison des Patients.
Un second bâtiment comprendra les unités d’hospitalisations et de jour, le service de consultation de l’hôpital, une pharmacie et des locaux administratifs.
Ergonomie et confort des patients
En plus d’être à la pointe de la technologie médicale, le Centre de Cancérologie de la Sarthe se veut exemplaire d’un point de vue ergonomique.
« L’une des principales exigences des médecins initiateurs du projet était de concevoir des espaces intérieurs lumineux et conviviaux, des locaux fonctionnels et ergonomiques, ainsi que des parcours intuitifs et agréables pour le bien-être des patients », explique Louisa Djaffri, architecte chef de projet chez Chabanne Architecte.
Situé sur une pente, le projet a tiré profit de cette situation pour faciliter l’accessibilité de plain-pied aux services de radiothérapie en rez-de-jardin, tandis que l’accueil des patients se fait au niveau supérieur par une rampe en pente douce.
« La lumière naturelle et la nature les accompagne dans le hall d’accueil et les divers espaces du centre, grâce à des façades largement vitrées et des puits de lumière donnant sur des espaces ouverts et des patios végétalisés », souligne Louisa Djaffri.
Du béton pour se protéger des rayonnements
L’autre objectif était de construire un bâtiment bioclimatique, durable et responsable d’un point de vue environnemental.
Par son orientation et sa structure, son isolation et ses larges surfaces vitrées, le plateau technique a été conçu pour réduire ses besoins en énergie.
Le site a également été végétalisé à plusieurs endroits : sur la façade d’entrée, à l’intérieur du hall, dans les patios et au niveau des parkings couverts.
Hormis des poutres en bois dans le hall d’accueil et en façades, du béton, en partie bas carbone, a été utilisé pour les structures, les planchers, la toiture en partie végétalisée, ainsi que les chambres de radiologie et les salles dédiées au scanner.
« Les bunkers de radiothérapie ont été réalisés avec du béton lourd composé de granulats à haute densité permettant de protéger le reste du bâtiment contre les radiations », explique Louisa Djaffri.
Un béton bas carbone recyclé
Pour ces bunkers, comme pour le reste du béton coulé en place pour les terrassements, les pieux, les planchers et les voiles de façades, du béton recyclé bas carbone a été incorporé.
« 1 500 m3 de béton bas carbone ont été formulés avec des agrégats concassés issus de chantiers de démolition, situés à proximité du chantier, explique Gilles Serrand, directeur travaux de l’entreprise Le Batimans. Grâce à ces bétons recyclés, nous avons réduit de 27 % les émissions de CO2 de la construction pour un objectif initial de 20 %. »