Vue sur les montagnes
En s’installant, en janvier dernier, dans leur nouveau bâtiment de La Motte-Servolex, en Savoie (73), les ingénieurs du siège du Centre d’Ingénierie Hydraulique (CIH) d’EDF, à qui l’on doit les aménagements hydrauliques d’EDF en France et à l’international, découvraient un espace à la hauteur de leurs travaux.
Jusque-là dispersés à un kilomètre de là, sur le site de Savoie-Technolac, les voilà désormais réunis en un seul et même endroit, dans 12 000 m2 de bureaux flambants neufs, répartis sur trois étages. De quoi gagner en efficacité, mais aussi en qualité de vie au travail. Car, le bâtiment dans lequel ils se trouvent aujourd’hui, baptisé opportunément “Étincelle”, offre une vue superbe sur les montagnes environnantes, grâce à de larges baies vitrées et à une suite de loggias et de balcons installés le long des façades.
Un béton blanc, brut de décoffrage
« C’est un projet qui se veut exemplaire, précise le promoteur grenoblois Michel Ferrier, qui s’est vu confier sa construction en 2015, à l’issue d’un appel d’offres lancé en 2013 par EDF. De la phase d’études à la phase de réalisation, l’équipe que nous avons constituée a fait preuve d’une maîtrise parfaite, en s’appuyant notamment sur des méthodes industrielles et des maquettes numériques partagées en mode collaboratif. À l’arrivée, le bâtiment a été livré dans les temps, dans les prix, et sans la moindre réserve ! »
Pour son architecte, Marc Favaro, du cabinet lyonnais AFAA, la qualité architecturale et architectonique d’Étincelle réside dans son matériau principal : un béton blanc, brut de décoffrage.
« C’est lui qui donne à l’édifice toute sa puissance, son élégance et son dynamisme, dit-il. Il nous a permis, par exemple, de sublimer les porte-à-faux situés à l’entrée, mais aussi les rez-de-chaussée, les terrasses, les loggias, ou encore la grande fenêtre urbaine qui marque l’angle des deux ailes du bâtiment, que nous avons pensé en équerre. »
Le recours aux bétons “bas carbone”
« Le béton s’est imposé pour sa solidité et sa durabilité. Il suffit d’un nettoyage à haute pression pour qu’il paraisse comme neuf, ce qui n’est pas le cas des autres matériaux », explique Michel Ferrier.
« Il a également été choisi pour des raisons d’ordre esthétique », remarque Marc Favaro, qui voulait une teinte claire pour les deux façades, longues de plus de cent mètres. Mais qui dit béton blanc, dit surcoût.
Pour le limiter au maximum, il a été fait appel au savoir-faire de l’entreprise grenobloise Léon Grosse, spécialiste du béton armé, qui a su trouver la formulation idéale après un long travail de recherche.
Dans le même temps, il lui fallait répondre au double objectif de certification HQE (haute qualité environnementale) et Breeam Very Good.
« Pour réduire les nuisances liées au trafic des toupies à béton, nous avons opté pour une production sur site par une centrale foraine, de conception Léon Grosse, raconte Daouda Thiané, directeur de l’agence Léon Grosse de Grenoble. Par ailleurs, nous avons eu recours aux bétons “bas carbone” avec des formulations très performantes en termes de parement, de résistance et de rendu architectural. »
Autant de choix qui rendent le nouveau siège du Centre d’Ingénierie Hydraulique remarquable.