Douze maisons superposées en béton brut
En 1963, EDF commande à l’Atelier de Montrouge la réalisation de douze maisons pour loger quelques cadres et ingénieurs de la centrale d’Ivry-sur-Seine. Le terrain s’y prêtant peu, les architectes proposent de superposer les logements dans deux tours : ils s’empilent astucieusement autour d’un noyau central, en pivotant chacun d’un quart de tour afin de ménager des terrasses sans vis-à-vis. Dans ce projet expérimental, le système constructif associe quatre voiles et quatre poteaux porteurs à des panneaux de façade en béton brut ; ce qui permet une grande flexibilité du cloisonnement intérieur.
Rester au plus proche de l’originel
Délaissées par leurs occupants en 2001, puis inscrites à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, les tours sont rachetées en 2010 afin d’être rénovées dans le cadre de l’opération Ivry Confluences. Le projet, confié à l’AUA Paul Chemetov, s’appelle Les Terrasses de l’Atelier.
À l’extérieur, la rénovation porte sur le changement des menuiseries et le nettoyage des façades, en préservant les bétons banchés apparents qui font l’identité des bâtiments.
À l’intérieur, les espaces sont réaménagés, avec une adaptation aux usages actuels et une amélioration du confort thermique. Les architectes se sont attachés à respecter l’état originel. Selon Paul Chemetov, « il n’y a jamais eu une telle perfection du béton armé, ni de la composition géométrique ».