Qu’est-ce qui vous a conduit à réhabiliter votre unité de traitement des eaux ?
Construite en 1984, la station d’épuration de Ramatuelle était dépassée en termes de capacité et de procédé de traitement. Compte tenu de la très forte augmentation des usagers en période estivale — de 3 000 à plus de 25 000 —, il fallait une usine capable d’encaisser un tel surcroît répondant aux nouvelles normes sur les rejets.
La commune étant particulièrement engagée en matière d’environnement, nous avons, dès le départ, envisagé une unité de traitement biologique présentant le moins de nuisance sonore, olfactive et visuelle.
Quelles contraintes particulières ce projet a-t-il impliqué ?
L’usine de Bonne Terrasse se trouve dans le site inscrit des trois Caps (Lardier, Taillat, Camarat), un site naturel protégé à proximité immédiate de la plage de Pampelonne et de résidences. Cela a compliqué les autorisations et le chantier. D’autant qu’il fallait assurer une continuité d’exploitation pendant les travaux et que l’emprise foncière était particulièrement restreinte pour son agrandissement. Deux ans se sont donc écoulés entre l’étude d’impact et l’obtention des autorisations.
Au final, le choix technique a porté sur un système évolué de traitement des effluents et de l’air, dans une enveloppe totalement intégrée au paysage grâce à une toiture végétalisée et à une façade couleur terre.
En quoi le matériau béton, utilisé pour l’ensemble du site, vous a-t-il semblé avantageux face à ces enjeux ?
Le béton s’est imposé pour des raisons à la fois techniques et esthétiques. Compte tenu de l’infrastructure à réaliser et de toutes ses composantes — bassin de floculation, bâtiment d’exploitation, zones de traitement de l’eau, tour de désodorisation —, il fallait un matériau solide et pérenne dans le temps, capable de résister aux attaques chimiques et aux agressions marines.
Étant donnée l’intégration paysagère souhaitée, le béton était aussi le seul matériau capable de supporter des remblais en toit-terrasse et de recevoir des panneaux teintés dans la masse. Du fait de son inertie, de son étanchéité et de son épaisseur, l permettait enfin de réduire les nuisances sonores liées à l’activité du bâtiment et de minimiser les nuisances olfactives.
Deux ans après son inauguration, êtes-vous satisfait du résultat ?
Dès l’inauguration fin 2014, le ressenti des autorités et des riverains a été très positif quant à l’esthétique du bâtiment. Son intégration dans le temps va dans le sens souhaité, avec des plaques de béton teinté qui se patinent bien et une toiture de plus en plus végétalisée. Mieux intégrée, plus efficace et plus propre, cette nouvelle station répond en tous points à nos attentes !