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Un espace urbain de plus en plus contraint
À l’horizon 2030, 60 % de la population mondiale vivra dans les villes. Cette croissance se produit alors même que les contraintes se font toujours plus fortes : l’espace urbain arrive à saturation, faute d’espaces libres pour accueillir de nouvelles constructions, et l’étalement urbain n’est plus envisageable, en raison du coût important qu’entraîne l’étirement des réseaux et de la nécessité de maintenir du foncier agricole. Les villes sont aussi confrontées à la mise aux normes d’une partie du bâti ancien. Il s’agit d’abord d’améliorer ses performances thermiques, pour réduire les besoins en énergie (chauffage, climatisation) et ainsi les émissions de CO2, mais aussi d’accroître ses performances acoustiques, pour répondre aux exigences des occupants.
Pour relever ces défis, trois options sont d’ores et déjà mises en œuvre : la rénovation, l’extension et la surélévation. Pour chacune d’elles, le béton se révèle un allié précieux.
Rénovation : des qualités intrinsèques
En rénovation, le béton apporte à la fois solidité et durabilité, tout en facilitant des réaménagements intéressants grâce aux grandes portées. Utilisé dans des édifices anciens, il leur permet de respecter la réglementation actuelle, tant en ce qui concerne les normes sismiques que la protection contre l’incendie. Associé à des complexes isolants, il autorise d’excellentes performances thermiques et acoustiques en façade. Au-delà, son inertie naturelle, unique parmi les matériaux de construction, s’avère particulièrement utile : elle assure une meilleure régulation thermique et, dans le cadre d’une rénovation, dote les bâtiments des performances prescrites par la réglementation la plus récente, y compris BBC.
Extension : une efficacité permanente
S’agissant des extensions en sous-œuvre, le béton s’avère incontournable, notamment pour des raisons techniques et logistiques. D’un côté, les procédés liés aux reprises en sous-œuvre et aux réalisations/renforcements de fondations, où le béton est roi, sont parfaitement maîtrisés. De l’autre, le béton est très facile à acheminer dans des chantiers en site urbain encombrés et difficiles d’accès, ne supportant aucun stockage de matériau.
Pour les extensions latérales (construction de nouveau bâtiment, prolongement de pièces existantes), il apporte une grande souplesse grâce à la vaste palette de ses modes constructifs (coulé en place, pièces préfabriquées). Souvent, il est utilisé pour réaliser en superstructure une terrasse accessible, pouvant notamment bénéficier aux occupants du niveau supérieur.
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Surélévation : des procédés performants
Le béton a aussi une carte à jouer dans le cadre des surélévations. D’abord parce qu’un grand nombre de constructions existantes sont aptes à recevoir des solutions y faisant appel. Ensuite parce que la filière développe des procédés particulièrement performants, capables de répondre aux exigences de la surélévation. À ce titre, le béton léger (béton cellulaire, structures préfabriquées…), facile à mettre en œuvre, s’avère particulièrement indiqué pour l’ajout de deux niveaux sans avoir recours à des reprises en sous-œuvre.
NDLR : L’étude “Surélévation en béton : le champ des possibles” passe en revue divers scénarios et systèmes constructifs.