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La précontrainte peut être mise en œuvre via la technique de la pré-tension, si le béton est préfabriqué en usine, ou via la post-tension, s’il est coulé sur le chantier – une technique à anticiper dès la phase de conception.
Sur le chantier, la précontrainte par post-tension
La précontrainte par post-tension est réalisée à l’emplacement final des éléments. En plus des armatures passives, des gaines contenant les câbles de précontrainte sont positionnées selon un profil parabolique, qui permet de les situer dans les zones de traction, en haut des appuis et en bas de la portée du plancher. Le béton est ensuite coulé ; lorsqu’il a durci et atteint une résistance suffisante, les câbles sont tendus à l’aide de vérins hydrauliques.
En usine, la précontrainte par pré-tension
La précontrainte par pré-tension s’effectue sur des bancs de préfabrication qui permettent de réaliser plusieurs planchers simultanément. Les câbles y sont placés et mis en tension, puis le béton est coulé et étuvé. Une fois le matériau durci, le tension est interrompue et les câbles sont sectionnés.
Quand la précontrainte est-elle idéale ?
Lorsque le bâtiment exige de grandes surfaces ininterrompues de planchers ou lorsque ces derniers doivent subir de fortes charges : tours de bureaux, centres commerciaux, centres sportifs, hôpitaux, bâtiments industriels, parkings aériens ou souterrains… C’est également une solution pour les logements, les éléments en béton précontraint étant plus minces et efficients.
La portée peut aller jusqu’à plusieurs dizaines de mètres pour la post-tension, et jusqu’à une vingtaine de mètres pour la pré-tension.
Pour quels bénéfices ?
-20% à -30% de CO2
Grâce à d’importantes économies en matériaux, la construction des planchers d’un bâtiment en béton précontraint réduit de 20 à 30% les émissions de gaz à effet de serre, comparé au béton armé*.
+ de performance – de matériau
Augmentant la portée des dalles et planchers, le béton précontraint permet de diminuer le nombre d’éléments porteurs dans un bâtiment (poteaux, voiles…) et ainsi d’optimiser les surfaces disponibles.
Par ailleurs, en réduisant la quantité de béton et d’armatures passives des éléments porteurs (poutres, dalles), la précontrainte optimise les volumes et le poids de la superstrucure, et in fine allège les fondations.
Enfin, en réduisant les volumes de matériau et leur manutention, la précontrainte crée moins de gêne pour les riverains du chantier et accélère le rythme de construction.
*Sources :
• Demarche_IMPAKT.pdf
• infociments.fr-genie-civil-Planchers en béton précontraint pour le bâtiment une solution performante pour la RE 2020