Un réseau cyclable en pleine expansion
Le vélo compte de plus en plus d’adeptes et de pistes cyclables dans l’Hexagone. Les conditions de circulation difficiles en ville, la proposition de vélos en libre-service, les incitations à l’achat de modèles à assistance électrique et la crise sanitaire ont donné envie aux Français de pédaler.
Cet essor de la pratique du vélo s’accompagne d’un aménagement cyclable de la voirie, domaine dans lequel la France est en retard par rapport à certains de ses voisins européens.
Lancé en 2018, le Plan vélo a ainsi permis d’accroître de 30 % le linéaire de pistes cyclables et voies vertes en trois ans. Et l’ambition du gouvernement est encore de tripler l’usage du vélo d’ici à 2024.
La France dispose désormais de 53 000 km d’infrastructures cyclables et les métropoles sont en première ligne pour développer l’usage du vélo en milieu urbain. Le Plan vélo métropolitain du Grand Paris, concomitant à la mise en place de la Zone à Faibles Émissions (ZFE), prévoit notamment 200 km d’itinéraires sur 8 grandes lignes traversant 65 communes.
Les atouts du béton pour les pistes et passerelles
Car la sécurisation des voies de circulation est un enjeu clé pour développer et pérenniser la pratique du vélo. La solution la moins coûteuse consiste à délimiter des bandes cyclables sur la chaussée par une ligne continue et des pictogrammes de vélo. La meilleure solution consiste à aménager des pistes cyclables, protégées des véhicules motorisés, sur une partie de la chaussée ou en sites propres.
C’est le cas des voies vertes et véloroutes, qui sont des itinéraires de moyenne et longue distance, utilisés par les vélos, mais aussi les piétons, les rollers et les cavaliers.
Pour les pistes cyclables et les voies vertes, il se trouve que le béton présente de nombreux atouts. Durable et résistant à l’érosion, il se démarque naturellement de la chaussée par sa teinte. Plus rugueux et drainant que le bitume, c’est un revêtement sécurisant pour les cyclistes, qui peut aussi être teinté, désactivé ou sablé pour lui donner davantage de visibilité et de caractère.
Autant de propriétés intrinsèques qui font du béton un matériau de plus en plus utilisé pour les pistes, les passerelles et les tunnels.
Des ouvrages remarquables en béton
L’une des plus incroyables est peut-être la piste cyclable de Bokrijk en Belgique. Longue de 212 mètres, cette tranchée, réalisée avec des parois de soutènement en béton posées au fond de l’étang, permet véritablement de fendre l’eau.
Toujours en Belgique, la passerelle de Nijmegen est à ce jour le plus long pont imprimé 3D en béton au monde. Long de 29 mètres, ce pont a été imprimé couche par couche en usine avant d’être posé sur place. C’est aussi une passerelle en béton imprimé, longue de 40 mètres cette fois, qui sera installée au-dessus du canal Saint-Denis à Aubervilliers pour les JO de 2024.
Dans un autre style, la piste cyclable de Nuenen, aux Pays-Bas près d’Eindhoven, révèle, à la nuit tombée, des scintillements rappelant “La nuit étoilée“ de Van Gogh. Cette piste est constituée de 50 000 cristaux recouverts d’une peinture spéciale qui emmagasine la lumière pour la restituer la nuit.
Plus classiquement, le béton reste le matériau privilégié des collectivités pour aménager et sécuriser des pistes cyclables avec des bordures, des séparateurs ou du mobilier urbain.