Qui a dit que le béton n’avait pas sa place dans l’écoconstruction ?
Le nouveau lycée public de Nort-sur-Erdre, inauguré en octobre 2020, en est en tout cas la preuve.
Certifié HQE et labellisé BBC Effinergie et Bâtiment Biosourcé de niveau 3, il est également reconnu Expérimentation E+C- (ADEME/DREAL) et s’inscrit dans l’appel à test HQE Performance Économie Circulaire.
Il est enfin le premier établissement scolaire à avoir bénéficié du référentiel régional Sobriété technique, architecturale et économique des Pays-de-la-Loire, le maitre d’ouvrage.
Cet établissement polyvalent était fortement attendu dans ce département en forte croissance démographique.
Qualifié de “Lycée 4.0” par la Région en raison de l’importance du volet numérique, cet édifice vise à offrir aux 1 200 élèves qui l’occuperont au moment de son plein fonctionnent un cadre de vie idéal.
« La ligne du bâtiment est sobre avec des espaces intérieurs lumineux, en particulier un atrium central chaleureux. La mise en place, dans les lieux de circulation, d’alcôves agencées offre aux jeunes des espaces de rencontre, de détente et de travail. Il faut savoir que les lycéens vivent très peu dehors, à la différence des collégiens, ce qui permet la création de différentes typologies d’espaces intérieurs », indique Céline Leduby, architecte en charge du projet au sein de l’agence nantaise d’AIA Life Designers.
Une dalle de plancher réduite
Le bois est exploité pour les planchers et la façade extérieure. Le béton, quant à lui, est utilisé pour des questions de pérennité, d’efficacité du chantier mais aussi d’efficacité énergétique.
« Nous avons développé depuis plusieurs années des solutions de planchers bois-béton, qui sont utilisés ici. Ce sont aussi deux matériaux qui se marient facilement sur le plan esthétique », indique l’architecte.
Le béton a aussi servi à réaliser les fondations de l’ouvrage et le socle du rez-de-chaussée avec ses poutres en V. Les circulations ont été réalisées dans ce matériau pour assurer la pérennité de l’ouvrage.
Partout, le matériau a été laissé brut, avec un sablage en extérieur pour rappeler la présence du granulat. L’ensemble est lasuré anti-graffiti incolore.
« Outre son inertie thermique, il comporte entre 15 % et 35 % de granulats recyclés selon la typologie de l’ouvrage. C’est un véritable exemple dans une région qui compte beaucoup de carrières et où cette pratique n’est pas courante. »