Un complexe à faible empreinte
Erigé en face du mythique stade Bollaert-Delelis et à proximité du récent skate park, le nouveau centre Aqualens vient remplacer l’ancienne piscine olympique fermée depuis cinq ans.
Cet équipement nautique multifonctionnel regroupe un bassin olympique de 50 mètres, un bassin d’apprentissage de 25 mètres, un bassin aqualudique, un splashpad et un espace de remise en forme fitness.
« Situé à un emplacement stratégique, il fait le lien entre des équipements sportifs existants et un arc paysager à préserver, observe Arnaud Bouët, architecte fondateur du cabinet BVL Architecture. Comme pour tous les projets de ce type, il se devait d’être économe au plan énergétique et à faible impact environnemental. »
Filtre végétal depuis les bassins
Ayant déjà signé plus d’une quarantaine de centres aquatiques sur tout le territoire, l’agence BVL architecture a soigné l’accueil des publics et l’intégration paysagère du centre pour le confort des usagers.
« L’enjeu était de veiller à une certaine porosité entre l’espace public et l’équipement, tout en créant un filtre végétal depuis les bassins », poursuit Arnaud Bouët.
Disposant de trois façades avec des baies vitrées donnant sur de la verdure, Aqualens semble, de fait, immergé dans la nature.
Le dénivelé du terrain permet aussi aux baigneurs de l’espace ludique d’avoir une vue dégagée au-dessus de la canopée des arbres. La structure poteaux-poutres en métal supporte une classique toiture en bac acier, tandis que la partie supérieure des façades en résille perforée fait office de brise-soleil.
Des bassins aux voiles structurels, le choix des bétons vertueux
L’agence d’architecture a également soigné l’isolation acoustique et thermique avec l’utilisation de laine de roche et de panneaux en verre cellulaire imputrescible au-dessus des bassins. Ces derniers ont été construits en béton et recouverts de parois inox.
« Le béton est le matériau le plus approprié pour la structure des bassins, les planchers et les gradins, à la fois pour sa résistance, sa pérennité et sa mise en œuvre », souligne Arnaud Bouët.
Afin de respecter l’exigence de la communauté d’agglomération de Lens-Liévin, la construction a requis l’emploi de bétons bas carbone et de bétons formulés avec des granulats recyclés.
Au total, sur les 5 200 m3 de bétons utilisés, plus de 2 000 m3 étaient bas carbone (pour les planchers et les voiles structurels), et 1 500 m3 étaient à base de granulats recyclés (pour les planchers).
Les premiers ont été obtenus grâce au remplacement de clinkers par des laitiers de hauts fourneaux, et les granulats recyclés sont issus d’une démolition d’une papeterie régionale.
Inauguré en mai dernier, Aqualens fait déjà le bonheur des petits et des grands Lensois, avant de devenir l’un des probables sites d’entraînement des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024.